charte ecole steiner beausoleil

WALDORF KINDERGARTEN
BEAUSOLEIL

FONDEMENTS

Compréhension de l’Homme

Au sein du Mouvement de la ‘Fédération des écoles Steiner en France’, dans le secteur petite enfance, le ‘Waldorf Kindergarten’ de Beausoleil se donne pour mission de soutenir et d’accompagner le développement et l’épanouissement de l’enfant en respectant et en encourageant l’expression de son individualité.
La pédagogie Steiner considère l’enfant comme une personne unique, dont le cheminement individuel et original va se réaliser par la rencontre sociale et environnementale.

Notre objectif principal est d’accompagner chaque enfant dans le développement harmonieux de son individualité, en cultivant, d’une manière appropriée à chaque âge, des facultés dans 3 directions :

– motrices, ou volontaires
– émotionnelles, ou psychiques
– cognitives, ou pensantes

Origine historique et méthodique

Notre pédagogie est nommée aussi ‘Waldorf’, du nom de l’entreprise allemande, qui subventionna pour son personnel, la création de la 1ère école de ce type, en 1919.

Elle s’appuie sur les études anthropologiques de R. Steiner, et étudie en particulier les lois générales d’évolution de l’homme. Celles-ci sont approfondies et actualisées individuellement par chaque pédagogue, ainsi que dans le cadre du travail collégial. Le collège des pédagogues est responsable de la conception et de l’application du projet éducatif, en conformité avec les valeurs fondamentales de la pédagogie Steiner Waldorf. Les tâches de gestion y sont partagées, encourageant ainsi la responsabilisation des personnes engagées dans l’école.
Le collège pédagogique est aussi l’organe de contrôle. Il fonde ce travail sur la transparence, le dialogue et l’auto-évaluation. Une rencontre hebdomadaire réunit l’équipe pour travailler dans diverses directions, entre autres :
Organisation d’activités communes, retour sur la pratique, partage d’observation d’enfants, réflexions pédagogiques et études anthropologiques.

VALEURS ET PRATIQUES PROFESSIONNELLES

Dans le milieu international auquel notre école s’adresse, le bilinguisme y est cultivé dès le plus jeune âge (3 / 6ans) ;
Le matin, l’école se déroule en français, tandis que l’après-midi, la langue cultivée est l’anglais.

Sur la base de l’observation précise des besoins et du libre épanouissement de l’enfant, nous veillons à créer un cadre qui soit adapté ; nous favorisons l’activité, l’expérience empirique et l’apprentissage, librement décidés et manifestés, par sa propre initiative.

Protection / Éveil sensoriel

Nous observons que chez le jeune enfant, tous les sens sont ouverts, les impressions sensorielles le pénètrent et le modèlent jusque dans sa constitution organique.

Nous accordons une grande importance au fait de permettre à l’enfant de vivre des expériences sensorielles authentiques, lui offrant la possibilité de prendre un solide ancrage en lui-même, une confiance et une compréhension de son milieu de vie. C’est le terrain sur lequel il construit son autonomie.
L’environnement que nous proposons à l’enfant est constitué de toutes sortes de matériaux naturels ou bruts : tissus, laine, bois, écorces, racines, planches qui deviennent de véritables ‘outils de jeu’.

Nous considérons qu’une telle mesure de protection est nécessaire au bon développement du jeune enfant, dont l’éducation sensorielle est véritablement menacée par une exposition prématurée aux médias, au virtuel, à un environnement social accéléré et parfois brutal, inadaptés à ses besoins fondamentaux.

Humanisation / Imitation

La réponse personnelle qu’il adresse aux perceptions extérieures est l’imitation. La capacité à imiter est la disposition d’apprentissage spécifique au jeune enfant, qui, peu à peu va se détacher du modèle, pour se métamorphoser en une impulsion libre : l’imagination.

Pour soutenir cette expérience intérieure primordiale, qu’est l’imitation, l’enfant s’inspire et s’appuie sur les modèles de vie de son entourage et sur les actes volontaires formateurs que nous lui proposons.

Le contact humain direct et positif que nous privilégions, a un impact et une qualité formatrice fondamentale, sur le processus d’humanisation de l’enfant.

Nous évitons de nous adresser exclusivement à son intellect avant l’âge scolaire et refusons toute forme d’éducation expérimentale, qu’elle soit autoritaire, ou anti-autoritaire.

Confiance/Rythme

La structure et la cohésion sociale du groupe sont portées par l’alternance rythmique des activités, que l’enseignante va proposer au fil d’une journée, d’une semaine et de l’année à travers les saisons.

La répétition de ces motifs structure le temps, et permet à l’enfant d’établir des repères, ce qui le rend ‘sécure’.

Le rythme joue un rôle important, non seulement dans la vie quotidienne à laquelle il donne forme, dans tous les processus vitaux, mais aussi dans le processus cognitif.

En laissant à l’enfant le temps d’exercer la répétition, nous lui permettons, entre autre, de développer des facultés d’apprentissage, qui s’ancrent solidement et durablement dans sa volonté personnelle et dont il pourra disposer, le moment venu.

Liberté/Jeu

‘Tout ce qu’exige plus tard le sérieux de l’existence et tout le sérieux que comporte le travail, tout ceci est en œuvre dans les jeux de l’enfant, des jeux qu’il prend tout à fait au sérieux’. R.Steiner
Toutes ces valeurs précitées, l’enfant les développe essentiellement dans le jeu libre, auquel nous consacrons quotidiennement de longues périodes. Ce qui y est précisément important et éducatif, c’est que, nous cessons d’y imposer nos règles et nos talents d’éducateurs et que nous laissons l’enfant à lui-même.

Jouer conduit à établir des relations de groupe, à s’adapter, à composer entre ce qui vient de l’intérieur et ce qui arrive de l’extérieur.

Enfin, l’enfant déploie dans le jeu, une faculté essentielle : l’imagination créative. La nécessité d’être créatif, loin d’être une originalité artistique, en marge de la vie, nous semble être au cœur des facultés humaines, jusque dans l’âge adulte, auquel l’enfant se prépare dans le jeu.

L’imagination donne la force de dépasser ce qui est et de se lier, à partir de son activité propre, à ce qui est en devenir.

Elle libère, ouvre un avenir. Comme dans le jeu, elle doit s’adapter à la réalité présente, aux conditions données, mais apporte des propositions pour changer ce qui est.

N’est ce pas ce processus métamorphosé du ‘grandir, qui éclaire et anime toute une vie ?

CHARTE WALDORF KINDERGARTEN BEAUSOLEIL, 28 mars 2011